Exposition « 1942, le temps des rafles dans le Nord – Pas-de-Calais et en Belgique » au Centre d’Histoire et de Mémoire du Nord – Pas-de-Calais d'Helfaut




L’exposition « 1942, le temps des rafles dans le Nord – Pas-de-Calais et en Belgique » se compose de 30 panneaux. Elle présente une iconographie abondante dont des documents inédits. Plusieurs dizaines de portraits de personnes raflées et disparues à Auschwitz ont notamment été retrouvés lors des recherches menées.

L'exposition est présentée au public du 15 septembre 2012 au 15 septembre 2013 à La Coupole, Centre
d’Histoire et de Mémoire du Nord-Pas-de-Calais.


Adresse et informations :
La Coupole, Centre d’Histoire et de Mémoire du Nord – Pas-de-Calais
Rue du Mont-à-Car, 62570 Helfaut, à 5 km de Saint-Omer

Ouvert tous les jours de 9h à 18h, de 10h à 19h en juillet - août
Information : +33 (0)3 21 12 27 27 et sur www.lacoupole-france.com


L’accès à l’exposition est compris dans le tarif d’entrée du musée (Adultes : 9.50€, Jeunes 6-16 ans : 6.50€, Famille Trio (2 adultes + 1 enfant) : 21€, Famille Plus (2 adultes + 2 à 5 enfants) : 24€).

Informations complémentaires ci-dessous.



Dans le cadre de la commémoration nationale des rafles et de la déportation des Juifs de 
France en 1942, La Coupole a conçu une nouvelle exposition : « 1942, le temps des rafles dans le Nord – Pas-de-Calais et en Belgique ».
Le 11 septembre 1942, à 4 heures du matin, des centaines de Juifs étrangers de la région Nord – Pas-de-Calais, principalement dans les villes de Lens, Lille, Valenciennes, Douai et Denain sont arrêtés par les Felgendarmes, aidés de la police française. Ces évènements dramatiques se déroulent quelques semaines après la rafle du Vel d’Hiv (16 et 17 juillet 1942) ayant eu lieu à Paris et quelques jours après les premières rafles d’Anvers et de Bruxelles.
Cette rafle est le point culminant d’un long processus d’identification, d’exclusion, de spoliation mis en place dès 1940 par le Commandement militaire allemand de Bruxelles et par les autorités de Vichy.  En juin 1942, lorsque Himmler, chef de la SS, donne l’ordre à Eichmann de déporter les Juifs de l’Ouest vers le centre de mise à mort d’Auschwitz, les Juifs de Belgique et du Nord de la France sont déjà identifiés, enregistrés et fichés. Ils ont été progressivement privés de ressources et mis au ban de la société. Depuis le début du mois de juin 1942, ils sont obligés de porter l’étoile jaune. 
Les arrestations dans le Nord de la France se déroulent toutes la matinée. Les Juifs interpellés dans le bassin minier et dans la région de Valenciennes sont convoyés jusqu’à la gare de Lille-Fives où les attendent ceux arrêtés dans la région lilloise. Grâce à l’action courageuse et exceptionnelle de quelques cheminots, dont René Douce, plusieurs personnes, notamment des enfants, parviennent à s’échapper de la gare. 
En fin d’après-midi, un train emmène plus de 500 Juifs à destination de la Kazerne Dossin de Malines, l’équivalent du camp de Drancy, pour le Nord de la France et pour la Belgique. Le 15 septembre 1942, le « Transport X » part à destination d’Auschwitz, emportant 1048 personnes (535 du Nord – Pas-deCalais, 513 de Belgique). Le 17 septembre, les 2/3  sont immédiatement gazés à leur arrivée, les autres sont sélectionnés pour le travail.
En 1945, on dénombre 18 survivants : 2 femmes, 16 hommes.
Ce travail d’Histoire et de Mémoire, réalisé par La Coupole se veut un hommage à ces hommes, ces femmes et ces enfants victimes de la barbarie nazie.