Table ronde "Le syndicalisme sous l'Occupation" à Lyon

Le mercredi 13 mars aura lieu à partir de 13 heures 15 une table ronde avec pour thème "Le syndicalisme sous l'Occupation". Cette table ronde est proposée par le Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation, en partenariat avec les Archives municipales de Lyon et l'Institut d'histoire sociale de la CGT Rhône.


Pour le syndicalisme français, la période de l’Occupation est, à bien des égards, exceptionnelle. Alors que
certains militants participent directement au pouvoir, pour les anti-vichystes, la lutte revendicatrice
traditionnelle se double d’un engagement contre Vichy et l’occupant, c'est-à-dire une fonction proprement
politique. L’histoire du syndicalisme dans la résistance est d’abord celle de la tension et de l’articulation entre
ces deux fonctions.

Programme détaillé ci-dessous.
Réservation possible et conseillée : 04.78.72.23.11 ou par courriel : chrd.reservation@mairie-lyon.fr



Programme :

13h15 : accueil

13h30 : Le syndicalisme en France durant la Seconde Guerre mondialea par Jean-Pierre LE CROM (directeur de recherches au CNRS - université de Nantes)
Déjà affaibli par l’échec de la grève du 30 novembre 1938, puis par la drôle de guerre, le syndicalisme français connaît pendant la Seconde Guerre mondiale la pire période de son histoire. Avec des effectifs squelettiques, il se divise entre partisans et adversaires de la Charte du travail, souvent acceptée, « malgré ses défauts », du fait de la présence de l’ancien cégétiste René Belin au ministère du Travail jusqu’en avril 1942. Les opposants s’engagent très tôt dans la Résistance, notamment au sein du mouvement Libération Nord, avant d’être rejoints par les communistes. Leur présence au Conseil national de la Résistance, à l’Assemblée consultative provisoire et au Gouvernement provisoire dessine alors un nouveau rapport du syndicalisme aux institutions politiques.

15h00 : Les sources de l’histoire du syndicalisme aux Archives de Lyon : archives publiques et 
archives privées, par Anne-Catherine MARIN (directrice des Archives Municipales de Lyon)

15h20 : L'union des syndicats du Rhône sous l'Occupation, par Charles RAMAIN (président de l’Institut d’histoire sociale de la CGT du Rhône)
Les archives de l’Institut d’histoire sociale de la CGT du Rhône et notamment les procès verbaux des réunions de l'Union départementale de 1938 à 1945 permettent de retracer l’histoire du syndicalisme dans le Rhône durant la Seconde Guerre mondiale, période exceptionnellement riche en évènements.

16h – 16h15 : pause 
16h15 : Edouard EHNI, syndicaliste CGT, dans la profession du Livre en résistance à l’occupant, par Laurent GONON (maître imprimeur, docteur en gestion, commissaire de l’exposition Des imprimés et des hommes à la Bibliothèque de la Part-Dieu)
À la déclaration de guerre, la profession du Livre et de la Presse n’échappe pas aux turbulences, mais elle
apparaîtra très rapidement comme un pôle de résistance aux renoncements.

17h00 : Le syndicat des fabricants de soieries de Lyon durant la Seconde Guerre mondiale, par Pierre VERNUS (maître de conférences à Lyon II - LAHRA)

18h30 : Marius Vivier-Merle, par Charles RAMAIN (président de l’Institut d’histoire sociale de la CGT du Rhône)
Métallurgiste, Marius Vivier-Merle est élu secrétaire de l’Union départementale de la CGT en 1922 et devient en 1936 secrétaire général de la CGT réunifiée. Il demeure à la tête du syndicat légal à l’été 1940 mais sous la supervision d’un représentant désigné par Vichy. Lorsqu’en juillet 1942, il se prononce contre la Relève, il est placé en résidence surveillée. Désormais, il va agir au sein de la CGT clandestine et s’engage dans la Résistance en tant que membre du comité directeur de Libération-Sud.