Les rendez-vous de Ciné Histoire en mai 2014

Pour l'exemple
De Joseph Losey | Royaume-Uni - 1964 - 89'

En 1917, le soldat britannique Hamp, coincé depuis trop longtemps dans les tranchées, déserte dans un moment de désespoir. Repris, il est renvoyé dans sa tranchée, et jugé par un tribunal militaire. Il est défendu par le  capitaine Heargrave (Dirk Bogarde).
Nous assistons au destin du soldat Hamp, trop humain dans une guerre déshumanisée où finalement, même ses camarades se fichent de son sort : pendant qu’il est jugé, ils reconstituent son procès avec un rat qu’ils ont récupéré dans le cadavre d’un cheval et qu’ils finiront par lapider !
Le film est une dénonciation efficace des effets déshumanisants de la guerre. Un des points forts du film est le magnifique duo d’acteurs formé par Tom Courtenay et Dirk Bogarde.
Joseph Losey a reçu le Lion d’or du meilleur réalisateur et Tom Courtenay la coupe Volpi du meilleur acteur.

Après la projection, rencontre avec Denitza Bantcheva, écrivain et critique (Elle est l’auteur des études de références sur Jean Pierre Melville et René Clément. Elle a dirigé l’ouvrage collectif L’univers de Joseph Losey et a fait paraître en mars 2014 la monographie Un florilège de Joseph Losey) et Julie Piekarski, enseignante cinéma à Paris VIII.

Samedi 10 mai 2014 à 10h30
Cinéma La Pagode
57 bis rue de Babylone - 75007 Paris

Tarif unique : 6,50 € - Cartes UGC/MK2 et Pass acceptés sous réserve
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Qui était Georges Guingouin ?
"Le fou des bois" devenu Compagnon de la Libération

Dans la série "Ces résistants à ne pas oublier"
Avec le soutien de la Ville de Paris et de l'A.P.H.G

Georges Guingouin, instituteur en Haute Vienne, adhère au Parti communiste en 1935. Il devient secrétaire du "rayon" d’Eymoutiers qui regroupe cinq cantons ruraux. Mobilisé et blessé en juin 40, il quitte l’hôpital pour ne pas être fait prisonnier. Rentré chez lui, il reprend clandestinement ses activités de militant, et rédige en aout 40 un appel à la lutte. A la tête d’une imprimerie clandestine, il distribue des tracts lors des foires et imprime de faux papiers. Obligé de se cacher, il vit dans les bois.
Son action est double: à coté de la lutte armée critiquée par le parti qui veut la limiter aux centres urbains, il veut rétablir le peuple dans ses droits dans une France où règnerait plus de justice sociale. En 43, il s’instaure "préfet du maquis", réglant le ravitaillement, imposant un barème plus juste pour les produits agricoles, obligeant les meuniers à revenir à un taux de blutage normal. Le pain blanc revient sur les tables, ce qui donne force et popularité à la lutte armée. A la fois chef et soldat, il dirige de multiples actions contre des usines, des transports, en 1942 il empêche la livraison de fourrage à Hitler.
La haute Vienne est devenue une haute terre de résistance baptisée "petite Russie" par les Allemands car, à leur lutte patriotique, les maquisards joignent la défense des intérêts des paysans.
L’est de la Haute-Vienne est pratiquement libéré en janvier 44, le maquis de Chateauneuf devient la 1ère brigade de marche limousine avec 3000  hommes et qui retarde de 48h la marche de la division Das Reich vers la Normandie. En août, il libère Limoges avec 8500 hommes sans victime civile. Au lendemain de cette libération, il a 20.000 hommes sous ses ordres, et les forme au combat pour le front.
Victime d’un grave accident de voiture, il est réformé en avril 1945.
Pour Guingouin en opposition avec le la ligne du P.C. le communisme n’est pas un parti mais un idéal conservé toute sa vie.

14h30 - introduction de la séance par Nicole Dorra, Présidente de Ciné Histoire
14h45 - Diffusion du film Le grand Georges de François Marthouret (Scénario de Patrick Rotman)
16h15 - Débat avec François Marthouret et Patrick Rotman (sous réserve)

Lundi 12 mai 2014 à 14h30
Auditorium de l'Hôtel de Ville de Paris
5 rue Lobau - 75004 Paris

Entrée libre | Réservation indispensable à nicoledorra@gmail.com